le japon: Eléonore is lost in translation (Mai 2017)

Konnichiwa !


Mon portable est tombé lors de ma
premiere nuit à tokyo et comme je dormais en haut de deux lits superposès, mon
telephone n’a pas apprecié la chute. Vu que je suis dans le pays de Nikon,
Sony, Yamaha, dans le pays des trains à trés trés grande vitesse, dans le pays
où ils inventent des robots presque humains, le pays des toilettes où y a
tellement de fonctions differentes qu’il est possible d’oublier ce pourquoi
vous vous étiez assis dessus, bref, le temple de la technologie, de l’electronique,
je me suis dit que s’il y avait bien un endroit où il fallait faire tomber mon
téléphone, c’était ici!


Les gens de l’auberge m’ont dit
que j avais vraiment de la chance car nous étions juste á coté de “Tokyo
Electronic City”. Et juste á coté, c’est bien car Tokyo fait á peu près 100 fois
Paris, alors oui, déjà que je suis dans le pays de la technologie mais en plus
je suis au coeur de l’éléctronique. C’est formidable, je n’avais aucun soucis à
me faire, je n’aurais même pas eu le temps de comprendre que mon téléphone
était cassé qu’il sera réparé!


C’etait un peu moins formidable
de devoir y aller sous une pluie battante, j’avais bien prévu un petit anorak
contre la pluie, acheté chez Uniqlo, l’histoire de me fondre un peu dans le
paysage Japonais. Un tout petit peu moins formidable quand j’ai decouvert que l’anorak en question me protégeais de la pluie effectivement, mais à condition de
ne pas voir grand chose en échange. A moins de garder une main sur le derriere
de ma capuche pour la tirer régulièrement vers l’arrière, l’histoire de
distinguer le trottoir de la route. Moi qui croyais que les japonais étaient
imbattables en design, je vais écrire à mr Uniqlo!


Une fois arrivé á Electonic City,
je pensais avoir trouvé mon bonheur, il y avait écrit ‘i phone repair’
partout….et effectivement, ça aurait été formidable, si j’avais eu un I
phone…. et non un HTC. Après avoir fait une dizaine de magasins, j’ai
compris qu’a ‘éléctronique city’ on ne repare que les i-phones et d’ailleurs au
Japon, ils ne connaissent pas les HTC. Enfin si, il parait que si j’allais à l’autre bout de la ville ( Ce qui revient à traverser 4 pays en
train) je trouverai peut-être un petit bonhomme dans un petit magasin, qui me
réparera mon HTC.

A la fin de la journée, je n’avais pas perdu mon moral, mais mon envie de faire réparer mon téléphone avait
réellement diminué. Le lendemain avec mon cousin Yann, nous avons bien cherché
un petit monsieur, dans un petit magasin, de l’autre côté de la ville, qui me
réparerait mon téléphone. A ce stade là, la bonne nouvelle c’est que je
maitrisais carrément comment demander ‘parlez vous anglais?’ en Japonais: “e go
ga a na se maska?”. Et finalement ce petit monsieur ne parlait pas anglais et
surtout il ne réparait que les I-phones!!!!!  Pendant un petit moment je me suis dit que ce serait vachement bien d’avoir un I-phone et qu’en rentrant je pourrais enfin transférer les données de
mon téléphone à mon ordinateur portable, car ça prend toujours des heures de
transférer quoique ce soit entre Apple et Htc…. mais finalement, je me suis
surtout dis que je n’étais pas venue au Japon pour chercher un petit monsieur
qui me reparerait mon téléphone. Non!! Je suis venue pour m’imprégner de la
culture Japonaise, pour prendre des photos de cerisiers en fleurs, boire du thé
matcha, et surtout manger!!! Manger des Udons, des sushis, des sashimis, des
sukiyaki, des omeniaki et un tas d’autres plats que je ne connais pas encore.
Bref je suis ici pour l’effervescence des sens. Me mettre à la recherche d un petit
monsieur qui n’sest pas allergique aux HTC à Électronique City, ne faisait rien
d’autre que de me donner mal à la tête. Pour vous donner une idée de ce à quoi
ressemble electronique City, vous imaginez la foire du trône mais milles fois
plus grande et surtout non stop et vous rajoutez des écrans géants partout.


Je me suis dit que j’allais
survivre sans téléphone portable et donc surtout sans WiFi pendant 3 semaines
au Japon. Mais ça c était avant de jouer à ‘Lost in translation’. Vous m’auriez
vu hier dans le bus pour aller au musée du Bonsaï. J’ai demandé à deux dames
âgées (il n’y avait qu’elles)  si j étais
au bon endroit pour aller à yachuguchi (ou quelque chose dans ce genre). Elles
étaient ravies de me montrer sur le panneaux écrit en Japonais que j’étais au
bon endroit. Et de toutes évidences, pour elles, il y avait écrit quelques part
sur ce panneau pleins de traits dans tous les sens, le nom de la station que j’allais devoir reconnaître pour sortir au bon moment. J’ai du perdre plusieurs
kilos pendant le trajet! Mais miracle, je suis sortie au bon endroit et j’ai même trouvé le musée!!

Bref,  les japonais utilisant Google map tout le
temps pour trouver une adresse, je me suis rappelée qu’à Rome,  il faut faire comme les Romains. J’ai donc un
téléphone prêté par une japonaise! Je savais qu ‘ls étaient high tech!!
Seulement,  Ils ne réparent pas leur
appareils électroniques, high tech chez les japonais veut dire qu’ils achètent
un nouvel appareil dès que celui qu’ils ont ne leur plaît plus. La japonaise en
question ayant 5 téléphones chez elle, m’en prêter un n’était pas un problème pour
elle. 

Après avoir passé une semaine à
faire de chouettes rencontres, j’ai quitté electronique City et je vous écris
avec mon nouveau téléphone, du haut des Alpes Japonaises où je vais faire l’expérience des sources d’eau chaudes naturelles.


Sayonara,

Ellie chan. (oui c’est mon
nouveau nom ici car les japonais ne peuvent pas prononcer les ‘l’ et je n’avais pas envie de passer 3 semaines à être appelée Eriona. C’est ce que les
japonais entendent quand je leur dit que je m’appelle Eléonore)

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